Écrit par Marc-Mathieu Münch
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Mercredi, 02 Décembre 2009 08:24 |
Au début du vingt-et-unième siècle, il est encore fort difficile de jeter un pont par-dessus le profond fossé qui sépare, d’une part, la description objective du régulateur central du corps humain, le cerveau, et d’autre part, les théories littéraires que ce même régulateur a conçues avant de rien savoir de son anatomie, de sa chimie, de son électricité et de son évolution. Le problème est d’autant plus difficile que la civilisation occidentale s’embrouille depuis son Antiquité dans la question insoluble des deux natures opposées du corps et de l’esprit.
Pourtant si j’aborde quand même ce sujet, c’est parce que j’ai passé ma vie de chercheur à tenter une description scientifique (car il y a de la rigueur scientifique dans les sciences humaines ) du phénomène littéraire planétaire et que – contre toute attente – cette description semble correspondre malgré un fossé encore profond à celle du cerveau comme si de part et d’autre de la fracture matière/esprit on pouvait retrouver, mais chaque fois dans un autre régime et avec un autre vocabulaire, des strates ou des couches qui se correspondent.
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